Les modules courts séduisent !
L’apprenant d’aujourd’hui a besoin d’aller à l’essentiel
12 minutes(*), tel est le temps de concentration maximal pour un travailleur en France, durant lequel il ne sera ni distrait, ni interrompu. L’ère de la digitalisation a engendré une multiplication des écrans et des interfaces en tout genre, ce qui n’est pas sans conséquence pour le cerveau humain. Exécuter une tâche unique mais nécessitant un important investissement en temps est aujourd’hui quasi mission impossible selon une étude de Bersin by Deloitte (novembre 2014). L’exemple de la vidéo est significatif : selon l’étude, la majorité des travailleurs se satisferait de contenus de 4 minutes au maximum.
Si la multiplicité des outils multimédias dans le contexte professionnel a fait gagner le travailleur en réactivité et en polyvalence, elle l’a en contrepartie rendu moins patient. Cette tendance est confirmée par une enquête récente auprès des apprenants utilisant des modules Kaptitude : l’analyse montre que le visionnage d’un module d’une durée proche ou égale à 1h s’effectue le plus souvent de façon morcelée. Ce résultat s’explique également par le manque de temps consacré par les apprenants à la formation, selon l’étude Bersin by Deloitte évoquée précédemment, seulement 1% de la semaine de travail serait pleinement consacrée à se former. Autant dire que la digitalisation de la formation, bien qu’en lien avec les attentes des apprenants nouvelle génération, n’a pas encore trouvé complètement sa place dans leur quotidien.
Travailler la durée et l’accessibilité
La conception de modules très courts, d’une durée maximale de 10 minutes, semble être la réponse adéquate : une formation en ligne rapide à effectuer et permettant un visionnage n’importe où et n’importe quand. Par ailleurs, le baromètre Cegos de mai 2016 souligne que les salariés sont « davantage acquis à la formation hors temps de travail ». Les 35-44 ans notamment affirment être d’accord pour effectuer totalement ou partiellement une formation sur leur temps personnel, du moment qu’elle soit courte et facilement accessible.
Dans une société ultra-connectée où smartphones et tablettes font partie des outils indispensables du quotidien, le digital learning ne peut se soustraire du mobile learning. Des contenus courts et multi-supports pouvant être consultés aussi bien lors des « temps morts » d’une journée que lors de déplacements : telles sont les caractéristiques du contenu e-learning d’aujourd’hui et de demain.
Du morcellement des sujets au e-learning sur mesure
Si le coût du e-learning par rapport au présentiel est l’argument qui séduit au premier abord la majorité des entreprises lors de leur choix de formation, un des autres avantages réside dans l’individualisation des parcours, appréciée par 44% des DRH(**). Par ailleurs, une enquête réalisée en 2014 par l’ISTF montre que le contenu de formation en lien avec les problématiques propres à chaque métier est la première source de motivation des apprenants.
Chaque module de 10 minutes peut ainsi être considéré comme une capsule pouvant être intégrée dans le parcours d’un apprenant, dès lors que la notion abordée lui servira concrètement dans son quotidien professionnel. Traiter une thématique en la déclinant en modules courts, c’est-à-dire notion par notion, permet ainsi l’assemblage de parcours sur mesure, adaptés aux besoins de chaque apprenant.
Morceler une thématique en « mini-modules » est également avantageux pour les concepteurs. Si l’écriture reste une étape quasi-identique voire plus complexe, le montage en plusieurs courtes séquences est plus rapide que pour un long module. Plus simples à décliner, les « mini-modules » permettent l’apparition régulière de nouveautés et par conséquent une visibilité accrue auprès des clients.
Sources :
*Étude réalisée par Sciforma – Juin 2010
**Baromètre CEGOS 2015
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